Un choix crucial pour la rentabilité
Pour acheter des actions, il vous faut un compte de bourse. Il existe principalement 3 types de comptes, qui ont chacun des avantages et des inconvénients.
Mais surtout, ils ont une fiscalité très différente!
Le compte titre
Pour acheter des actions, le plus simple est le compte titre. Mais attention, le compte titre ordinaire a une fiscalité très élevée !
Avantages:
L’avantage du compte titre, c’est que vous pouvez sortir l’argent à n’importe quel moment, il n’y a pas de durée de blocage.
Inconvénients:
Depuis le 1er Janvier 2018, les produits (dividendes, coupons, plus-values) du compte-titres sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique au taux de 30% qui se décompose en :
- 12,80% au titre de l’impôt sur le revenu (IR)
- 17,20% au titre des prélèvements sociaux.
Cela signifie donc que si vous vendez des actions en réalisant une plus value de 100€, vous devrez payer 30€ d’impots, et il ne vous en restera que 70€.
En bref:
C’est donc un compte à réserver uniquement aux actions qui ne rentrent pas dans le PEA, ou aux positions de court terme pour lesquelles on privilégie la liquidité.
Le PEA
Le PEA, c’est le meilleur outil pour acheter des actions ! Il s’agit d’un compte de bourse sur lequel on verse de l’argent (liquidités), qu’on investi ensuite comme on le souhaite pour acheter des actions.
Le PEA est limité à 150 000€.
Avantages:
Aucune fiscalité tant qu’on ne retire pas d’argent du PEA ! On peut acheter et vendre des actions autant qu’on veut, on ne sera imposé que lors d’un retrait d’argent du PEA. Si vous ne vendez pas pendant 10 ans vous ne payez rien.
En cas de retrait après les 5 ans de détention, pas de clôture du PEA, et imposition très avantageuse:
- PAS d’impôt sur le revenu!
- Uniquement les prélèvements sociaux à 17,2%
Donc sur 100€ de gain, vous payerez 17,20€ d’impôts et vous gardez pour vous 82,80€ !
Inconvénients:
Tout retrait effectué avant la fin de la cinquième année entraîne la clôture du PEA. Le gain net réalisé sera alors soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) : impôt sur le revenu au taux de 12,8%, auquel s’ajouteront les prélèvements sociaux de 17,2% soit un taux global de 30%.
En bref:
Le PEA est le compte à privilégier pour investir en bourse:
- si on a un horizon moyen terme (supérieur à 5 ans)
- Si on souhaite augmenter sa rentabilité en payant moins d’impôts (seulement 17,2% sur les gains après 5 ans)
- si on a besoin de liquidité rapidement, on peut toujours retirer l’argent, il n’est pas bloqué, mais cela entraîne la clôture du PEA et une imposition à 30% sur les gains.
L’Assurance vie
L’assurance vie est une enveloppe permettant d’investir à long terme de manière peu fiscalisée. Elle permet d’investir sur de nombreux supports: fonds en euros, actions, ETF, etc
Avantages
En l’absence de rachat (retrait), si vous laissez votre argent au sein du contrat d’assurance vie, les intérêts produits sont exonérés d’impôt sur le revenu. La taxation n’intervient que lors d’un rachat partiel (ou l’année du décès de l’assuré).
En cas de retrait avant 8 ans: Flat tax (PFU) à 30% sur les plus values (12,8% de prélèvements forfaitaire et 17,2% de prélèvements sociaux)
En cas de retrait après 8 ans de détention:
Pour les versements inférieurs ou égaux à 150.000€ :
- 7,5% de prélèvements forfaitaire
- 17,2% de prélèvements sociaux (CSG et CRDS)
>> soit un taux global de 24,7%
Pour les versements supérieurs à 150.000€ :
- 12,8% sur les plus values
- 17,2% de prélèvements sociaux (CSG et CRDS)
>> soit un taux global de 30%
L’abattement annuel de 4.600€ pour un célibataire ou de 9.200€ pour un couple est applicable à tous les contrats. Il est appliqué en priorité sur la part taxée à 7,5%.
Inconvénients
La durée de détention minimum pour bénéficier de l’avantage fiscal est longue: 8 ans !
De plus, la modification de la répartition de l’investissement entre les supports, qu’on appelle un arbitrage, est compliquée et prends plusieurs jours/semaines avant d’être exécutée (même avec les assurances vies en lignes)
En Bref
L’assurance Vie est une enveloppe à posséder, mais à réserver aux investissements de long terme qui ne nécessitent que très peu d’arbitrages.